Voilà 5 jours que nous sommes au Maroc à traverser des paysages aussi extraordinaires que variés. Mais si nous sommes allés si loin c’était aussi pour sortir des sentiers battus, faire de la piste, avoir chaud et manger du sable.
Ça tombe bien, ça sera notre menu pour les deux prochains jours. Notre challenge ? Relier Taouz à Zagora : 230 kms dont 170 de piste.
Le lendemain matin, réveil 7h30, une grosse étape nous attends. J’ouvre les rideaux et là, c’est le drame ! Il fait encore nuit, la pluie tombe en cordées, de travers, avec un vent pas possible. Décidément, le Sud, c’est plus ce que c’était ! Mais après tout, nous sommes encore au Nord du Maroc…
Les formalités de police sont faites un amont sur le bateau, pour les passagers (pas les véhicules). En arrivant, nous nous sommes (trèèèèès longuement) demandé pourquoi !
Après la descente du bateau, le passage d’un premier contrôle de passeport « finger in the nose », on arrive à un deuxième contrôle, bien plus anarchique. De longues files d’attentes, zéro consigne, on observe et on fait pareil. Un papier vert à remplir ? Facile ! 5 minutes plus tard, c’est fait.
Ca y’est, il fait beau, les motos sont prêtes, les pilotes aussi, et nous partons sous le soleil parisien.
Première étape, le Limousin. Nous avons convenu de nous retrouver avec deux de nos compagnons de voyage Raph et GG à Saint Aignan pour le déjeuner (attention, suivez bien, c’est un détail important).
Trois heures plus tard, nous arrivons presque sur Saint Aignan, non sans avoir revêtu nos habits de pluie (en petite tenue au bord de la route pour ma part et au plus grand plaisir des chauffeurs routiers de passage), pour cause de ciel bien douteux.
Et là, petit moment de solitude, nous ne sommes pas au bon « Saint Aignan », mais un peu trop à l’Ouest. Je me disais bien aussi, que quelque chose n’allait pas 😀
Un sandwich plus tard, nous convenons de nous retrouver le soir directement, plutôt que d’essayer de s’attraper en route. Ca fonctionne aussi bien comme ça.
Premier point de ralliement chez Marcel, ancien berger à la retraite qui a reconverti son corps de ferme en une très agréable chambre d’hôte. Le vent se lève, les motos seront plus à l’abri dans la grange, et nous, autour d’un apéro et d’un bon dîner.
C’est beau comme titre non ? C’est de François Dalle, le président de L’Oréal entre 1957 et 1984 qui l’a dit…
Je vous parle de ça parce que l’aventure au quotidien, je pense que c’est aussi savoir quand il faut en terminer avec une situation qui ne convient pas, et chercher ailleurs ce qui pourrait être plus adéquat !
Voici quelques semaines que nous sommes revenus de notre (long) week-end en Auvergne. Il est bien temps de vous partager cette aventure
La Vercingétorix c’est quoi ?
La Vercingétorix c’est un autre événement « trail » organisé par Cocoricorando (vous vous souvenez du March Moto Madness ?) sauf que là on parle de 600 kms de routes & chemins au cœur de l’Auvergne, non loin du plateau de Gergovie.
Vous devez vous demander si nous sommes bien toujours vivants… rapport à Stayin’ Alive, tout ça…
Et bien oui ! Nous profitons allègrement du soleil (quand il est présent) et de nos motos, dès que l’occasion se présente. Merci les jours fériés français, et autres « ponts forcés », nous avons décidés de nous équiper et de tracer la route jusqu’à Amsterdam sur cette deuxième semaine de mai.
Pourquoi Amsterdam ? Parce que c’est une des rares capitales européennes que nous n’avions pas encore explorée avec Fabien, et surtout, pour nous permettre d’y retrouver deux amis fraîchement (mais alors vraiment vraiment fraîchement !) débarqués d’Argentine pour y vivre.
Vous devez vous demander si nous avons bien survécu à notre week-end ?
A priori, oui ! Attendez, je vérifie. Il ne manque pas de morceaux, quatre bras, quatre jambes, deux têtes (ou presque….), deux bécanes roulantes (mais pas indemnes)… tout y est ! Merci quand même aux protections, sinon, c’était pas gagné…
Qu’est-ce que vous dîtes au fond ? Et-ce qu’il était bon le gravier ? Et bien, figurez vous que j’ai mangé du sable, de la boue, mais pas de gravier ! Je ne peux pas donc me vanter d’avoir goûté toutes les spécialités locales.
Plus sérieusement, ce week-end était vraiment super. On n’aurait pas été contre un peu plus de soleil, mais on a limité les désagréments de la pluie, alors on ne perdra pas plus de temps sur les commentaires météo.
Nous avions pendant ces deux jours, un cadre idéal pour débuter. De bons conseils de pros et d’amateurs endurcis tous très charmants, des circuits adaptés à différents types de niveaux et hyper-bien balisés sans être non plus trop couvés (un peu d’aventure tout de même!), une ambiance de partage et d’échange super agréable. En résumé, que du bonheur. Même si parfois c’était un peu intimidant de se retrouver parmi tous ces bonhommes et ces grosses bécanes (je parle pour moi bien sur :D), et que je n’ai pas pu tester la moitié de ce qui était proposé ! La concentration, la nouveauté, ça crève ! Et point trop n’en faut quand le risque de faire mal reste présent.
Vous l’aurez compris, le Off Road pour nous c’était une grande première. Difficile dans ce cas de réaliser une vidéo spectaculaire « qui envoie du pâté ». Pour ceux qui pensent que la bande sonore fait contraste avec notre prestation sachez que vous avez bien raison : on compense comme on peut.
Voilà pour notre baptême, nous sommes ravis, fourbus, fatigués, et prêts à recommencer dès que possible ! Vous avez dis masos ?
Et oui ! Parce que l’on ne va pas s’arrêter en si bon chemin (de terre). On remet le couvert en juin, toujours avec nos amis de chez Cocoricorando, mais en Auvergne. Sur les traces de Vercingétorix 🙂
Quand on s’est dit mutuellement Banco !, on était tous les deux bien conscients que le hors-piste, c’était un peu de l’abstrait. De nous deux, le premier à toujours se lancer dans les pistes caillouteuses poussiéreuses, dans les chemins de boue, ou encore dans la rivière qui déborde laaaaaaargement sur la route, c’était Fabien, n’allons pas se mentir !
Moi, sur mon destrier, j’étais plus à rester en arrière, à le regarder faire ses conne****, et à râler sérieusement dans mon casque : « mais où est-ce qu’il va encore! Il ne voit pas que c’est un chemin pour des vaches non-motorisées ou quoi ? », ou encore « non, je vais tomber, non je vais tomber si j’y vais, non je n’ai pas envie de tomber, non non non….il doit faire demi-tour maintenant tout de suite là maintenant… Ouf, il revient ! Retournons à la civilisation s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait… »
Je vous fais une sélection très très très brève de ce que a pu se passer dans ma tête dans ces moments partagés ensemble dès nos sorties non-officielles de l’asphalte ! Et des histoires, j’en ai quelques unes à raconter, grand merci pour cela à l’option « routes non pavées » de Tomtom Rider. Mais je m’égare…
La MMM donc, qu’est ce que ça peut bien être ? Et quel est le lien avec nous ?