C’est article n’a pas vocation à rire de notre président bien aimé mais plutôt de vous exposer, pour ceux qui ne le savent pas déjà, la suite prévue de nos aventures.
Car oui le Maroc était aussi et surtout un test grandeur nature visant à mettre en situation pilotes et matériels…
Nous voilà repartis sur la route, vers de nouveaux horizons lumineux. Au programme des prochains jours : les gorges du Todra, les gorges du Dadès, et la piste du cirque de Jaffar. Vous avez eu un petit aperçu sur la vidéo montée (fort patiemment!) par Fabien !
Arrivés vers 20h à Zagora après nos deux jours de piste de folie (tellement d’émotions !), GG nous avait réservé une petite surprise, bien agréable et luxueuse.
Nous nous garons ravis et bien crevés devant Chez Ali, hôtel-auberge qui ne paye pas vraiment pas de mine de l’extérieur, mais qui révélera très vite tous ses charmes.
Il fait noir, nous sommes rincés et les chiens errants partent en courant dès qu’ils nous reniflent.
5h du matin. Réveillé par une envie pressante je me retrouve à ouvrir les yeux devant le plus beaux ciel étoilé qu’il m’ait été donné de voir jusqu’à présent. Les signes du zodiaques étaient tous là (enfin les deux que je connaisse) et la voie lactée visible dans toutes ses nuances. Ce fut donc sous ce spectacle à 360° que j’allais, pieds nus dans le sable frais, trouver mon spot de soulagement.
Voilà 5 jours que nous sommes au Maroc à traverser des paysages aussi extraordinaires que variés. Mais si nous sommes allés si loin c’était aussi pour sortir des sentiers battus, faire de la piste, avoir chaud et manger du sable.
Ça tombe bien, ça sera notre menu pour les deux prochains jours. Notre challenge ? Relier Taouz à Zagora : 230 kms dont 170 de piste.
Le lendemain matin, réveil 7h30, une grosse étape nous attends. J’ouvre les rideaux et là, c’est le drame ! Il fait encore nuit, la pluie tombe en cordées, de travers, avec un vent pas possible. Décidément, le Sud, c’est plus ce que c’était ! Mais après tout, nous sommes encore au Nord du Maroc…
Les formalités de police sont faites un amont sur le bateau, pour les passagers (pas les véhicules). En arrivant, nous nous sommes (trèèèèès longuement) demandé pourquoi !
Après la descente du bateau, le passage d’un premier contrôle de passeport « finger in the nose », on arrive à un deuxième contrôle, bien plus anarchique. De longues files d’attentes, zéro consigne, on observe et on fait pareil. Un papier vert à remplir ? Facile ! 5 minutes plus tard, c’est fait.
Ca y’est, il fait beau, les motos sont prêtes, les pilotes aussi, et nous partons sous le soleil parisien.
Première étape, le Limousin. Nous avons convenu de nous retrouver avec deux de nos compagnons de voyage Raph et GG à Saint Aignan pour le déjeuner (attention, suivez bien, c’est un détail important).
Trois heures plus tard, nous arrivons presque sur Saint Aignan, non sans avoir revêtu nos habits de pluie (en petite tenue au bord de la route pour ma part et au plus grand plaisir des chauffeurs routiers de passage), pour cause de ciel bien douteux.
Et là, petit moment de solitude, nous ne sommes pas au bon « Saint Aignan », mais un peu trop à l’Ouest. Je me disais bien aussi, que quelque chose n’allait pas 😀
Un sandwich plus tard, nous convenons de nous retrouver le soir directement, plutôt que d’essayer de s’attraper en route. Ca fonctionne aussi bien comme ça.
Premier point de ralliement chez Marcel, ancien berger à la retraite qui a reconverti son corps de ferme en une très agréable chambre d’hôte. Le vent se lève, les motos seront plus à l’abri dans la grange, et nous, autour d’un apéro et d’un bon dîner.
Vous devez vous demander si nous sommes bien toujours vivants… rapport à Stayin’ Alive, tout ça…
Et bien oui ! Nous profitons allègrement du soleil (quand il est présent) et de nos motos, dès que l’occasion se présente. Merci les jours fériés français, et autres « ponts forcés », nous avons décidés de nous équiper et de tracer la route jusqu’à Amsterdam sur cette deuxième semaine de mai.
Pourquoi Amsterdam ? Parce que c’est une des rares capitales européennes que nous n’avions pas encore explorée avec Fabien, et surtout, pour nous permettre d’y retrouver deux amis fraîchement (mais alors vraiment vraiment fraîchement !) débarqués d’Argentine pour y vivre.