Vient le moment de quitter notre chère famille Wiederhold et de reprendre la route !
Comme notre ferry vers la Corée est tout au sud, sur l’île de Kyushu, et qu’on a un rythme d’escargot, il est temps de repartir avec pleins de beaux moments en tête.
Direction Sendai à travers les montagnes, pour visiter la distillerie Nikka. Back to whisky après le saké, les japonais sont plutôt bons dans le domaine alors autant en profiter !
La visite est expresse mais intéressante, et ce qui est top surtout c’est le cadre. On sent bien que le lien à la nature, l’harmonie et l’attention au détail est pensé partout et à toute occasion. La distillerie est en plein milieu d’une vallée, au cœur des montagnes, c’est beau, et c’est bon. Car après la visite vient la dégustation ! Avec modération puisqu’il nous reste quelques 30 kms à parcourir.
Le temps commence à tourner, et un beau typhon nous arrive droit sur le pif. On va très vite passer de très chaud, à très chaud ET très, très, très humide…
Difficile à gérer en terme de tenue, car le Goretex c’est bien, mais ça respire pas tant que ça. Et quand tu fermes tout pour pas te prendre l’averse du siècle, et bien quand elle s’arrête tu meurs. Une vraie torture psychologique cette météo !
Et c’est un peu dommage pour nous, car le(s) typhon(s) arrivent alors que nous sommes dans les montagnes et que les routes commencent à devenir franchement intéressante ! Pas de bol. Tu choisis, tu as Lekima, Krosa ou Francisco qui sont en route ….
Mais quelques accalmies entre deux saucées nous permettront d’en profiter quand même un peu. Heureusement pour nous, on aura évité le pire.
On a aussi décidé de rappeler notre banquier (ça faisait longtemps, il s’inquiétait) pour de s’offrir une nuit en ryokan dans les montagnes. C’est une sorte de chambre d’hôte-auberge avec le dîner et le petit-déjeuner traditionnel (donc gastronomie que tu ne trouverais pas au restaurant), et la plupart du temps le lieu est équipé d’un ou de de plusieurs onsen, un bain de source chaude. Finalement, le fait d’arriver complètement trempés, nous aura permis de profiter un peu de cette eau bien chaude ! Sinon, ça aurait été carrément trop chaud.
On a bien (trop) mangé, dont certaines choses non identifiées, ou alors identifiées, mais on se demande après coup si on aurait vraiment du les manger … Mais c’était une expérience intéressante ! Et la rencontre d’un jeune couple, elle canadienne et lui indien, installés à Tokyo, nous aura aidé à comprendre un peu mieux le menu (elle parlait japonais), et surtout à passer une agréable soirée en leur compagnie.
C’est donc très bien nourris mais encore tout mouillés qu’on repart le lendemain, de nouveau à travers la montagne sur de superbes routes, parfois un peu ambiance « Sleepy Hollow au Japon ». La nature reprend toute la place dès qu’on s’éloigne des agglomérations chargées de la côte ! Et on essaye d’en profiter au maximum, malgré la météo pourrie.
Puis, après quelques jours perchés dans les montages, on redescend sur la côté vers le Mt Fuji, qu’on ne verra hélas pas du tout puisqu’il est planqué dans les nuages de haut en bas !
Sur notre route vers le sud, on passe à Shizuoka pour visiter le musée du thé et se perdre au milieu des plantations sur les collines, on s’arrête à Hamamatsu, la ville spécialisée dans les anguilles grillées, un de mes plat japonais préféré ! C’était la partie visite gastronomique spéciale Boo 🙂 On tentera aussi un stop à Chichibu, une distillerie très bonne, à taille humaine, mais pas de visite possible.
On prend un ferry pour esquiver la traversée de l’agglomération de Nagoya, et on part à la découverte du parc national Ise Shima. Les plus belles routes on les aura trouvées là, combinées à un patrimoine culturel & religieux, et à une parenthèse de météo clémente, c’était vraiment superbe.
Ensuite, direction Osaka, où on a rdv pour la maintenance des bécanes avec Kansai moto. Le temps se couvre en route, et on arrive littéralement trempés. Après des supers itinéraires dans la nature, on fini par des bouchons monumentaux pour arriver à notre hébergement (sur un bon 50 kms…), sous la flotte. On avait choisit cet hôtel pour le parking, mais finalement y’a plus de place ! La galère….
Une fois à peu près secs (je ne vous raconte pas l’odeur dans la chambre de 9m²…), on fait le check-out (on respire), et on va dans la banlieue nord d’Osaka pour déposer les motos.
Finalement, la révision prendra un peu plus de temps de prévu (3 jours au lieu de 2), et plusieurs aller-retours vers notre second hôtel (bah oui, le premier était devenu irrespirable….), et finalement nous coûtera plus cher que prévu.
En fait, notre contact ne faisait pas ça en Full Time Job, et ne pouvait travailler que quelques heures par-çi, par-là, en plus de son boulot de prof d’anglais. Sauf qu’on était pas forcément briefé sur ce point avant. M’enfin.
Au final, pas forcément un super bon plan niveau timing, mais le job aura été fait proprement (avec l’aide de Fafa), et au moins, on repartira de là avec les choupettes fraîchement révisées, huilées et avec de nouvelles chaussures !
Pour cette grosse révision, on aura fait : vidange et changement des filtres à huile, contrôle des jeux aux soupapes (et rabotage de quelques pastilles d’Ulysse), changement des pneus avant et arrière (et des roulements de roues arrières sur Newt), changement des filtres à air, changement des bougies et changement du liquide de refroidissement.
En parallèle, Osaka ça aura été super cool parce qu’on en aura profité pour rencontrer un couple de français en PVT à Tokyo, parti vadrouiller à la découverte du Japon à moto pendant deux mois. On papotait pas mal sur Facebook, et il s’avère que nous routes se croisaient sur cette étape. Eux retournaient ensuite sur Tokyo, pour la fin de leur boucle, et nous on continuait notre route vers le sud.
On a passé deux soirées ensemble, et ils nous auront bien aidé à décrypter la vie à la mode japonaise, sachant qu’ils étaient là depuis un peu plus longtemps et qu’ils maîtrisaient un peu mieux que nous la langue (faut dire que c’était pas bien compliqué). On aussi pu échanger sur les petites contraintes et les gros bonheurs du voyage à moto. Merci à Camille et Julien pour ces moments d’échange et de franche rigolade, ça nous a fait du bien !
Allez, pour nous aussi c’est l’heure de retourner à nos motos, et de prendre la route, après quelques péripéties de dernière minute. Direction Hiroshima avec une rapide étape au milieu. La route est sympa parce qu’elle longe la côte et toutes les îles entre Honshu et Skikoku, mais la vitesse est limitée à 50 km/h quasi tout le long, et on se reprend une saucée du siècle avant d’arriver à Hiroshima.
On décide d’y rester deux nuits pour sécher un peu visiter le mémorial de la paix, construit à côté de l’épicentre de l’explosion. Je ne vais pas vous refaire l’histoire, si vous voulez une piqûre de rappel sur les évènement, c’est par ici.
Le musée était très chargé, beaucoup de monde, mais plutôt bien fait, sans prise de position excessive (en restant factuel donc) et avec beaucoup d’explications sur la préparation côté US, les conséquences à moyen et à long termes, le tout accompagné de nombreux témoignages.
Il est difficile d’en ressortir positif et plein d’optimisme pour la suite, car la thématique du nucléaire aujourd’hui est aussi abordée… On notera donc que la situation sur le nucléaire est loin d’avoir évoluée dans le bon sens.
Que dire. Hormis, une bière et ça repart … ?
On prend aussi le temps de s’en remettre en faisant le tour des bars à bières de la ville et goûter les spécialités locales.
Dernière étape avant la Corée, dernière route sous le ciel gris et la pluie vers Fukuoka. La route, ciel dégagée, au printemps (et idéalement avec des limitations de vitesses tolérables) doit être au top !
Demain, on prend le bateau pour Busan, et ce soir, on profite de notre dernier dîner au Japon.
Sayonara !
Coucou FaFa et Cécile,
Belles photos ! on a hâte d’y aller aussi pour voir tous les panomaras que vous avez vus !
Sympa la photo avec les déguisements !
Bonne continuation à vous deux
Sylviane et Yves
Salut Christophe, Ioverlander est l’application qu’il te faut. http://www.ioverlander.com/
Elle permet à tout à chacun de référencer un point d’intérêt quelconque sur la carte (station service, spot de Camping, garages etc..).
C’est indispensable ?
CC
Merci pour l’info. celà va nous aider dans nos préparatifs.
Bonne continuation !
Sylviane et Yves
Pour le Japon, un anglophone a aussi fait une super carte des routes et points de vue :
https://www.motorcycleparadise.net/2017/07/best-motorcycle-roads-in-japan.html