Nous avions prévu 2 nuits sur place, histoire de nous laisser le temps de découvrir la ville et notamment le Kurgane Mamaïev le premier soir, visiter le musée du Panorama sur la bataille de Stalingrad le lendemain et repartir gentiment le troisième jour. Ça c’était le plan initial, car c’était sans compter l’unique jour de fermeture du musée : le lundi. Je vous laisse maintenant deviner quel jour nous avions réservé pour cette visite..
Ce sera donc 3 nuits et 2 jours pleins sur place. C’est aussi ça l’avantage de ne rien réserver : on peut s’adapter aux petites boulettes de la préparation 🙂
Les 570 kms depuis Voronej se feront sans encombres mais coupés par une nuit dans un petit hôtel sans grand intérêt à mi-chemin. Les motos roulent bien et les kilomètres défilent vite.
On arrive à Volgograd en milieu d’après-midi. On gare les motos dans la rue et on pose nos affaires dans cet hostel entièrement automatisé : la porte d’entrée est verrouillée par un code, de même que la porte de notre chambre. Ce sont les 4 derniers chiffres du numéro de téléphone utilisés lors de la réservation qui nous servirons de sésame pour les trois prochains jours. Pratique mais déshumanisé, point d’accueil sur place.
Nous repartons rapidement, à pied cette fois, pour découvrir la ville. Un coup d’œil sur le plan et hop, direction la gare de tram la plus proche pour se rendre au Kurgane Mamaïev, cette colline célèbre pour les affrontements sanglants entre les forces de l’axe et de l’armée rouge durant la seconde guerre mondiale. On y trouve aujourd’hui plusieurs mémoriaux dont la flamme éternelle, un hommage à Vassili Tchouïkov et bien sur l’immense statue de la mère-patrie.
Il nous faudra 2 bonnes heures pour faire le tour de ces édifices et s’imprégner de cette ambiance si particulière.
Nous retournons vers le centre ville pour chercher un restaurant, les kilomètres et les émotions ça creuse !
Le lendemain nous nous baladons dans la vielle ville. Enfin vielle, ou pas, car elle a été entièrement reconstruite après la guerre. Rare vestige du passé, l’ancien moulin à farine a été gardé tel qu’après la guerre.
Nous profitons ensuite de notre après-midi de libre pour avancer sur les articles du blog, nettoyer les motos (et réparer la chaîne d’Ulysse par la même occasion), acheter une bombe anti-crevaison et préparer plus finement le trajet à suivre. Pffiou ça donne soif tout ça : apéro !
Troisième jour, on attaque par la visite du musée. Même si peu de choses sont traduites en anglais, l’audioguide lui nous aide bien. Le musée est bien fourni et la mise en scène travaillée. La narration très patriotique de l’affrontement avec les allemands a le mérite de ne pas (trop) altérer les faits. Ainsi la fameuse directive 227 de Staline « Ни шагу назад!, » (Not a Step Back !) y est affichée et expliquée. Pour faire court, les soldats de l’armée rouge n’avaient pas le droit de reculer devant le carnage qui les attendait. Si cela venait à se produire la « Mère Patrie » se chargerait d’eux. Donc ils avaient le choix de mourir d’une balle allemande ou d’une balle russe. Sympa la maman !
Le musée abrite aussi une impressionnante peinture sur 360° et un bon 15 mètres de diamètre retraçant une scène fictive de la bataille de Stalingrad depuis le point de vue du Kurgane Mamaïev.
Après une pause café-déjeuner pour reposer les jambes et remplir l’estomac, nous nous autorisons quelques heures de repos avant de reprendre la route le lendemain. 427 kms nous attendent pour rejoindre Astrakhan et se rapprocher de la frontière kazakh, il vaut mieux être en forme 🙂
dobrii dien tovaritch !
Il est tard, mais je prends le temps de lire ces dernières nouvelles.
Et toujours un verre de bière pas loin, je vois…
Tiens, d’ailleurs, j’en ai bu une à votre santé.
Bonne route !
Gégé