Ouzbékistan, à la recherche de la mer d’Aral, part I

Le matin, réveil 7h30. Pour un départ à…. 9h30 whohoooo ! On a gagné une demi-heure yes. Je ne vais pas vous refaire la discussion de la veille sur la base de « bon, demain on se lève tôt. », vous allez finir par vous lasser.

A priori, la route jusqu’à la frontière est réputée pour être bien pourrie. Il s’avère finalement que sur les 80 kilomètres de prévus, seuls une trentaine seront vraiment pourris (mais alors bien pourris !), et le reste est une belle route toute neuve et bien roulante.

On arrive à la douane kazake, avec une file de voiture quasiment aussi longue qu’en Ukraine, chaleur en plus. On passe en mode risette et on se met tout devant, sans soulever d’animosité. Comme d’habitude, les gens sont intrigués et essayent de communiquer, d’où on vient, c’est quoi comme moto etc. Sympa !

A priori les touristes ont des passe droit, qu’ils soient à vélo, à moto ou en voiture.. D’ailleurs, on croise deux autrichiens à vélo ! Les courageux… 15-20 minutes plus tard on passe aux contrôles passeport et véhicules. Pour ma part, en 5 minutes je suis ressortie, sauf que je ne retrouve pas Fabien sur sa moto alors qu’il est passé avant moi. J’attends un peu, je me demande ce qu’il se passe. Je finis par remonter au contrôle et je demande avec un air un peu angoissé (pas franchement simulé d’ailleurs) : « извините, вы знаете где мой муж? ».

Traduction : « Excusez moi, vous savez où se trouve mon mari ? »

Dans ma tête, ça ressemblait à peu près à ça..

Encore merci les cours de russe !

Il s’avère que « mon cher mari » s’était fait prendre entre 3 paires d’yeux, car il avait pris une photo avant de passer le contrôle. Sauf qu’étant en zone militaire, c’est strictement interdit… Et en plus de ça, la gopro filmait. Mmh. Y’en a un qui cherche la meeeerde. Pendant ce temps-là, je papote en russe, de la façon la plus détendue possible, avec les deux militaires chargés de contrôler les véhicules.

J’aurai le debrief après, finalement Fabien s’en est très bien sorti, ça lui aura coûté une fouille intégrale des photos de son téléphone portable, la suppression de sa carte mémoire gopro (merci la sauvegarde de la veille) et… 2 cartes postales de Paris (merci Gégé!!), dédicacées avec amour et sueur…

Bref, on passe côté ouzbek, idem, beaucoup de monde mais on nous fait signe de passer devant ! C’est un peu long, mais rien par rapport à ce qu’on avait pu lire avant de partir. Pas de contrôle des motos, pas de contrôle des médicaments, devises,… Rien du tout ! Encore un passage finger in the nose. En fait, c’était long surtout parce qu’ils s’occupaient de remplir tous les papiers pour nous (ceux qu’on a du refaire 4 fois de suite à la douane russe, vous vous souvenez ?).

Et en plus, en attendant, on a rencontré d’autres motards, dont celles que nous avions raté chez Bekbolat au Kazakhstan, Vikki et Lena ! Le monde est tout petit ! Et elles sont accompagnées d’un motard russe, Alexander et d’un motard Ouzbek, Timur, qui vient de Moscou et qui rentre chez lui à Ferghana avec sa Tiger 800 toute neuve. On passe la frontière, comme au Kazakhstan, on change un peu de sous, on prend une assurance et on se fait un déjeuner avec nos nouveaux copains !

Je capte un peu leurs échanges en russe mais pas tout, ça se travaille ! On parle franco-russo-anglais, et on se comprend 🙂

Ensuite on repart. On décide de ne pas rouler ensemble car nos directions divergeront assez rapidement. Nous prévoyons de partir vers la mer d’Aral par les pistes, et eux restent sur la route pour aller plus au sud. On échange les contacts et on se dit au revoir.

On roule un peu, et finalement on se dit que la route avant la frontière était plutôt pas mal… En effet, les 160 bornes de la journée ne seront qu’un enchaînement de nids de poule et de route défoncées, encore pire qu’au Kazakhstan. Mais ça va, on commence à gérer le slalom olympique et les motos ne se plaignent pas trop… On est justes ravis d’arriver ! Dans un étrange lieu, point de rencontre des rescapés de la traversée du désert, qui fait hostel, cantine, garage, boutique à tout, et pour nous, réconfort avant d’attaquer la piste. Bon, faut pas être trop regardant sur les lieux, mais ça a le mérite d’exister, et la douche est chaude 🙂

Demain, on attaque la piste vers la mer d’Aral, première sortie de route prévue et planifiée, à grand renfort de voyageforum, d’horizon unlimited, d’étude de cartes Osmand et de Caravanistan. Plus le moment est préparé, plus il est attendu ! On est chaud !

Mais d’abord, un bon dîner et une (bonne ?) nuit, pour reprendre des forces 🙂

Part II, à suivre…!

3 réponses sur “Ouzbékistan, à la recherche de la mer d’Aral, part I”

  1. Ah ! c’est bien ce que je disais…  » Bon, demain on se lève tôt »… ça ne peut pas être Fafa !

    PS: si vous manquez de cartes postales, on peut vous en envoyer en poste restante…
    🙂
    Gégé

  2. Excellente l’anecdote de la disparition de Fabien ! Et les douaniers kazakhes n’ont même pas tenté de vous soulager de quelques $ ?
    J’enregistre : PAS DE PHOTO à la frontière ! (ce que je n’avais pas manqué de faire à Narva !) Merci ! 😉

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