Le lendemain matin, réveil 7h30, une grosse étape nous attends. J’ouvre les rideaux et là, c’est le drame ! Il fait encore nuit, la pluie tombe en cordées, de travers, avec un vent pas possible. Décidément, le Sud, c’est plus ce que c’était ! Mais après tout, nous sommes encore au Nord du Maroc…
Heureusement pour nous, le temps d’un petit déjeuner délicieux, la météo tourne de « apocalyptique » à « il ne fait pas froid finalement, et regarde, le ciel à l’air de se dégager un peu ».
On part quand même avec les vêtements de pluie, au cas où. Je les avais pour ma part, dans un élan d’optimisme, bien rangés dans les tréfonds de mes valises. Une fois la réorganisation des bagages faites, on est repartis pour 350 kilomètres de route, direction Meknès. Nous traversons des paysages vert, gris, bleus, noirs, le Maroc nous en fait voir de toutes les couleurs ! Le soleil reviendra rapidement nous tenir compagnie.
Hormis les dépassements complètement à l’arrache, et une attention accrue dans les traversées de villes/villages, la route se fait agréablement et dans des paysages toujours plus chouettes les uns que les autres. Une pause déjeuner à rallonge nous fait prendre un peu de retard (mais le couscous était bon !), et l’offre hôtelière de Meknès ne nous faisant pas rêver, nous décidons de nous arrêter un peu avant, à Moulay-Idriss, ville sainte peinte de vert et blanc. La dernière portion de route nous fais passer par de tout petits villages en montagne, entre les oliviers, les ânes et les poules (dont une qui n’a hélas pas survécu à la fougue de la XT500 de GG), avec une lumière de soleil tombant, cadre idyllique pour clôturer la route.
Nous trouvons une chambre d’hôte dans la médina, avec terrasse panoramique et une vue sur la ville et toute la vallée. Nous loupons le coucher de soleil, embarqués en pleine conversation avec notre hôte sur l’état socio-économique du pays, puis du tourisme. Conversation peu réjouissante, mais premier contact sincère avec un marocain depuis notre arrivée.
Le lendemain, c’est reparti pour une nouvelle grosse journée de route (360 kms), vers Meski et la source bleue. Encore une nouvelle journée avec un nouvel enchainement de couleurs et de paysages variés, nous finissons de traverser l’Atlas et progressivement nous arrivons dans un cadre un peu plus sec et plat. Au final, ces deux jours de route ont presque été un peu trop rapides pour assimiler tout ce que le Maroc intérieur a à offrir comme paysages.
Après une nuit un peu difficile dans un camping hors du temps, mais de belles rencontres musicales autour du dîner, puis un délicieux petit-déjeuner, nous reprenons la route le lendemain matin. Aujourd’hui, courte étape à travers la magnifique Vallée du Ziz vers Merzouga (100kms) , la porte d’entrée du désert et notre point de chute avant d’attaquer la piste.
Nous voilà donc arrivés pour deux nuits en pension complète à l’Auberge du Petit Prince, confiés aux bons soins d’Assan et de ses deux frangins. C’est le moment de découvrir cette ambiance « désert », qui m’évoque les nombreuses lectures et relectures de Tintin au pays de l’or noir en rentrant de l’école :
Notre auberge est en effet aux portes d’un erg, définit comme un « vaste paysage sableux se situant dans un desert ». Celui ci n’était pas immense (Fabien et Steph’ en ont fait le tour sur un petit après-midi), mais déjà fort impressionnant pour qui n’a jamais vu de dunes de sable, sans un poil de végétation (non papa, les dunes du Nord, ça ne compte pas, parce qu’il y a la mer tout ça tout ça :)).
Au delà du dépaysement assez spectaculaire, cette pause de deux nuits est la bienvenue pour plusieurs raisons.
Nous pouvons ainsi, faire un peu de mécanique, et changer le pignon de sortie de boite pour attaquer le sable sereinement (ou regarder comment changer le pignon de sortie de boite pour attaquer le sable sereinement) :
Faire son cardio-scarabée dans les dunes, alors qu’on serait si bien dans son lit à 6h du matin à la place :
Mais apprécier la récompense de ses efforts, et admirer le lever de soleil dans un cadre de folie :
Se reposer l’après-midi en faisant semblant de commencer la rédaction des futurs posts de blog, mais que en fait le wifi il marche quand tu es à cloche-pied sur les numéros impairs de carrelage, dans l’angle de la terrasse et de la cuisine :
Et bien dormir et manger aussi, pour prendre des forces avant la piste :
Petit teaser du prochain épisode : du sable, des gamelles, du sable, des oueds, du sable, des étoiles, et encore un peu de sable.
A suivre !
Rien qu’a la lecture on sent le soleil sur la peau et les odeurs des différentes « cartes postales » !